mardi 2 octobre 2007

YES - Concert Symphonique 2002


Enfin ! Il était étonnant, voire stupéfiant, que Yes, le plus coloré, le plus fourni des groupes de rock progressif, n'ait pas collaboré avant avec un orchestre symphonique. Si on se rappelle des délires solos de Wakeman, on n'arrive pas à comprendre que le groupe n'ait pas osé faire ce bond en avant plus tôt (exception faite de leur second album bien sûr). A leur décharge, il fallait trouver un chef d'orchestre capable de soutenir un édifice sonore déjà extrêmement fourni.

Autant l'avouer tout de suite, le résultat est réussi car la bonne décision a été prise : l'orchestre ne tente pas de rivaliser avec le groupe comme ont pu le faire Metallica ou Scorpions par exemple; ici les cordes et cuivres ne vont pas exploser, mais plutôt déposer une délicate toile de sonorités acoustiques par-dessus le maelström électrique qui constitue le fonds de commerce du groupe depuis aujourd'hui 35 ans. Seuls les breaks de rythme bénéficient de crissements d'archets un peu tendus, le reste sert surtout de nappe de synthé grandiose, et surtout de bon goût (adieu Mellotrons désaccordés et Mini-Moogs où les doigts de Wakeman et Moraz dérapaient un peu trop souvent).

Le problème principal vient de la longueur du concert : une fois de plus, ingurgiter les 2 h 47 de suite risque d'être difficile, en particulier pour le néophyte. Sans compter que Yes a mis les petits plats dans les grands, et nous offre TROIS epics dans leur intégralité : Close to the edge, Ritual - Nous sommes du soleil (pas joué en entier depuis... fiouuu... certains d'entre vous n'étaient pas nés) et tenez-vous bien, The Gates of Delirium (pas joué en entier depuis... euh, toujours ?). A elles trois, ces chansons redynamisées et recolorées totalisent 70 minutes de musique difficile mais purement fascinante, jouant les équilibristes entre folk new age, progressif type école de Canterbury (limite jazz rock) et, ici, c'est la dimension supplémentaire, planant mélodique.


Comme d'habitude, les musiciens sont impeccables. Chris Squire est encore une fois le grand vainqueur, Anderson ne fait pas une seule fausse note, et Steve Howe est obligé de faire profil bas plus souvent que d'habitude. Bon, il a un quart-d'heure à lui pour bien se venger... Quant au claviériste, c'est un petit jeune engagé pour la tournée qui ma foi se défend très bien, son style étant pile entre Wakeman et Koroshev.
Et l'ambiance du concert ? Elle est fantastique sur scène et un peu (beaucoup) moins dans le public. Un public pas mauvais, pas mou, pas néophyte, mais purement fasciné et hypnotisé par ce qu'ils voient et entendent. Sa réaction est très faible, et inexistante pendant les morceaux, comme si les gens avaient peur de rompre l'équilibre en applaudissant. Un véritable recueillement donc, c'est peut-être ce qui explique la digestion assez lourde du concert complet. Heureusement, il y a la surprise de la fin. Une fin dynamique, incroyablement sympathique, et très jolie à regarder (pour seusse qui se dégoterons le DVD). Peut-être un peu trop... Eh oui, ce cher Alan White en oublie sa batterie, et a oublié qu'il était filmé. Pervers Pépère est de retour ! Il n'empêche que rien que pour cette image, un batteur de 55 ans qui reluque les jolies fesses d'un orchestre symphonique féminin de 25 ans, cette rencontre entre classique et prog est (encore une fois) un beau moment d'intensité musicale.
  • Overture (Give Love Each Day)
  • Close To The Edge
  • Long Distance Runaround
  • Don't Go
  • In The Presence Of
  • Gates Of Delirium
  • Steve Howe's Solo Concerto in D Major 2° Movement - Mood For A Day
  • Starship Trooper
  • Magnification
  • And You And I
  • Ritual (Nous Sommes du Soleil)
  • I've Seen All Good People
  • Owner Of A Lonely Heart
  • Roundabout

POUR TELECHARGER YES LIVE SYMPHONIQUE

http://www.megaupload.com/?d=ZZNB9P2C

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

styx and the contemporary youth orchestra plus roots que des tubes
excellent